En organisant le premier salon de la sculpture abstraite en 1954, la galerie denise rené proposait une exposition qui exprime une rupture essentielle : c’est la première depuis son ouverture qui ne comporte aucun tableau. Ainsi, la galerie s’oppose à l’une des traditions les plus affirmées de l’école de Paris : celle de la primauté de la peinture. Un premier état des lieux de la sculpture est fait : tailler la pierre, forger le fer, fondre le bronze, ne sont désormais plus les seules techniques avec lesquelles le sculpteur peut donner forme à ses idées. Quelques mois plus tard, c’est l’exposition le mouvement qui signe définitivement la ligne esthétique et éthique que suivra la galerie denise rené.

Aujourd’hui encore, la sculpture – abstraite et cinétique – occupe une place centrale dans la galerie. Les artistes historiques, tels que Jean Arp, Carlos Cruz-Diez, Robert Jacobsen, François Morellet ou Nicolas Schöffer, sont présentés aux côtés d’une plus jeune génération, qui elle aussi repense ce médium, usant des nouvelles possibilités techniques qui s’offre à elle. 

En réunissant vingt-trois artistes, Que de la sculpture propose de regarder les différentes expérimentations esthétiques et techniques des années à 1950 à nos jours, qui ont façonnées le visage de la sculpture abstraite et cinétique contemporaine. 

Artistes exposés :

Gisseline Amiuny, Jean Arp, Geneviève Claisse, Elias Crespin, Carlos Cruz-Diez, Angel Duarte, Knopp Ferro, Emanuela Fiorelli, Gun Gordillo, Robert Jacobsen, Hans Kooi, Vincent Leroy, Anne Lilly, Francesco Marino di Teana, François Morellet, Takashi Naraha, Etienne Rey, Nicolas Schöffer, Ines Silva, Francisco Sobrino, Haruhiko Sunagawa, Santiago Torres, Gregorio Vardanega.