Marcelle CAHN
Marcelle Cahn est née en 1895 à Strasbourg. Sa formation suit l’évolution de la peinture d’alors : elle étudie à Berlin avec un maître expressionniste, Lovis Corinth, puis à Paris chez les Nabis, et rejoint les cours de l’Académie moderne dans l’atelier de Fernand Léger et d’Amédée Ozenfant. C’est à ce moment là qu’elle franchit le pas de l’abstraction, en proposant un style personnel alliant rigueur géométrique et sensibilité. En 1929, elle devient membre du groupe Cercle et Carré qui prône alors l’abstraction et la géométrie en opposition aux irrationalités du surréalisme. Elle se lie avec Jean Arp, y rencontre Mondrian et participe à ce foisonnement artistique parisien. Après la Guerre, elle participe régulièrement au Salon des réalités nouvelles, ou elle montre ses compositions abstraites. C’est a cette époque qu’elle va définir le style qui la caractérise : peintures à fond blanc parcourues d’un jeu de lignes ou de formes en relief, c’est aussi à ce moment qu’elle réalise ses étonnants collages crées à partir de supports du quotidien : enveloppes, étiquette, photographies, cartes postales, gommettes,..
Au début des années 1960 elle réalise ses premières « spatiaux », sculptures faites de plans articulés dans l’espace. Jusque dans les dernières années, elle travaillera sans répit à son œuvre, expérimentant toujours dans la solitude de sa chambre-atelier. Marcelle Cahn manifestait un profond désir de détachement du monde et consacre alors sa vie à son œuvre allant jusqu'à renoncer à sa vie privée et intime. Elle renonce également à ses origines bourgeoises, et vit de manière modeste et solitaire, en marge. Ses amis fidèles la soutiennent comme Gottfried Honegger, Imre Pan ou Serge Lemoine qui vont susciter de nombreuses initiatives pour faire connaître et diffuser son œuvre.
Marcelle Cahn décède à Neuilly sur Seine le 20 septembre 1981.