MACAPARANA
Macaparana est né en 1952 dans l’état de Pernambouco au Brésil.
À l’âge de trente ans, l’artiste s’installe à Sao Paulo et s’initie au mouvement Néo-Concret grâce à la rencontre de deux artistes : Willys de Castro et Hércules Barsotti, qui deviendront ses amis.
Willys de Castro contribue à aiguiser chez lui la cérébralité et la rationalité, alors qu’Hercules Barsotti l’aide à développer une certaine poétique de la géométrie qui l’anime. Dans la mégalopole
de Sao Paulo, il conserve son identité en s’appropriant le nom de son village natal : Macaparana.
L’œuvre de Macaparana fonctionne par série : cercles pleins ou vides, incisions rectilignes ou tessons disséminés sur la toile. Son travail semble questionner la possibilité d’un nouveau
langage : musical sans doute, par les vibrations et le frémissement qui se dégagent de ses œuvres. Ces œuvres énigmatiques à l’inachèvement suggéré mettent en scène des portées de musique
en apesanteur ou encore des signes incrustés dans la matière. Le spectateur tente d’interpréter des réalisations ambivalentes par leur représentation : nacelle ou labyrinthe, schéma fignolé ou
témoignage d’une présence primitive ? Mais aussi par les signes qui s’y rattachent : absence par l’incision ou présence par la marque laissée, indice ou trace qui s’efface ?
L’ambiguïté réside dans le lyrisme qui émane de chaque œuvre, même de celles tout en angles. Ce qui semble être affirmé, c’est la sophistication de la facture, la sensibilité qui en émane par les
jeux d’ombre, la lumière et l’air.