galerie denise rené
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Vera Molnar

 

 

Née à Budapest le 5 janvier 1924
Vit actuellement à Paris

 

Originaire de Hongrie, Vera Molnar réalise des études à l’École des Beaux-arts de Budapest puis s’installe à Paris en 1947 où elle délaisse définitivement toute trace de figuratif au profit d’un vocabulaire formel réduit à l’essentiel.

Les formes géométriques deviennent un pilier de sa création en élaborant un art radical et expérimental fortement influencé par le domaine des sciences et des mathématiques. 

 

Proche des artistes tels que Julio le Parc ou François Morellet, elle et son mari François Molnar s’impliquent dans la création du CRAV (prédécesseur du GRAV, Groupe de Recherche d'Art Visuel) en 1960. Ils s’en détachent néanmoins très rapidement en raison d’un désaccord autour de la diffusion des œuvres des membres du CRAV : 

 

« En somme, notre intention doit être de préparer certains changements non seulement à l’intérieur des œuvres, mais aussi à l’intérieur de la société artistique. Et ce n’est pas en courant après les critiques d’art ni après les galeries que nous préparerons ce changement. Je sais bien que le groupe pourrait servir de tremplin pour réussir. Mais il me semblait que ce n’est pas cela que nous voulions. Si notre but est seulement d’arriver dans ce « système », le groupe ne diffère en rien des autres groupes artistiques et est condamné à l’avance. » 
(Extrait de la lettre de démission de François Molnar, 30/11/1960)

 

Vera Molnar a en effet longtemps été réticente à entrer dans le marché de l’art ce qui explique la reconnaissance tardive de son travail.

 

Vera Molnar intègre la programmation dans sa pratique artistique en 1959 en inventant une machine imaginaire qui créée des dessins par des algorithmes qu’elle réalise. En 1967, elle cofonde le groupe Art et Informatique à l'Institut d'Esthétique et des Sciences de l'Art de Paris. En 1968, c’est l’ordinateur qu’elle commence à utiliser faisant d’elle une pionnière dans l’art numérique. Elle voit dans la machine un outil qui libère ses possibilités de création en jouant avec la variation et le hasard maitrisé : 

 

« Grâce à ses possibilités combinatoires, l’ordinateur permet des recherches systématiques dans le domaine visuel, aide le peintre... à trouver des combinaisons de formes que l’on n’avait jamais vues auparavant, ni dans la nature, ni dans un musée : il permet de produire des inimaginables. L’ordinateur aide, mais il ne fait, il ne crée, il ne trouve rien. » 
(Extrait d’un entretien de Amely Deiss et Vincent Baby avec Vera Molnar, 2012) 

 

Malgré tout, Vera Molnar continue d’utiliser une pratique manuelle que l’on peut voir combinée à une pratique automatisée.

 

En 1976, elle obtient sa première exposition personnelle à la Galerie de l’École Polytechnique à Londres.

En 1999, la première grande exposition monographique de Vera Molnar est organisée au Crédac, le centre d’art contemporain d’Ivry sur Seine.

En 2004, une exposition rétrospective pour ses 80 ans est présentée au Wilhem-Hack-Museum à Ludwigshafen, en Allemagne

En 2018, Vera Molnar est nommée au prix d’honneur AWARE.

 

Depuis 1990, elle présente également ses œuvres dans de nombreuses expositions collectives : MoMA (New-York), galerie denise rené (Paris), Fondation pour l’Art Concret (Zürich), Musée Matisse (Le Cateau-Cambrésis), Musée Vasarely (Budapest), Centre Pompidou (Paris), Digital Art Museum (Berlin)…

 

Ses œuvres ont été acquises dans des collections publiques en France (Bibliothèque Nationale, Centre Pompidou, Fonds régional d'art contemporain (FRAC) Île-de-France…) et à l’étranger à l’instar que l’Angleterre (Tate, Victoria & Albert Museum…), le Japon (National Library, Tokyo) ou encore les États-Unis (Museum of Modern Art, New York, National Gallery of Art…).

 

 

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