macaparana
galerie denise rené rive gauche
du 31 mars au 14 mai 2016
Vernissage le jeudi 31 mars 2016
Pour nous, le contact avec la géométrie indigène et la géométrie populaire est primordiale; la géométrie est une chose très forte, elle fait partie de ta vie. C'est ainsi que s'exprime Macaparana,
dont l'art transite entre art concret et constructif, sa premier source étant Torres Garcia qui dans les années 1930 proposa une esthétique originale pour l'art latino-américain : sa philosophie de
l' « universalisme constructif ».
La sophistication visuelle de son oeuvre semble opposée au fait que cet artiste est autodidacte. Macaparana – José de Souza Oliveira Filho - , nom qu'il a adopté en arrivant à São Paulo dans les
années 1970, né à Pernambuco, au sein d'une famille où l'atelier de couture de son père était son terrain de jeux. Les règles, patrons, craies de couleur, aiguilles et fils étaient les éléments qui
guidaient la construction de son monde et contribuèrent à modeler son regard.
Macaparana développe une pratique artistique unique qui est fermement ancrée entre les tendances constructives et néoconstructives qui agissent, d'une certaine manière, comme une référence
obligatoire et une base d'action pour les artistes. Ainsi, le travail de Macaparana se sert d'éléments linguistico-visuels propres du concrétisme et du néoconcrétisme de son pays prenant ainsi une
place dans le paysage artistique brésilien.
Détenteur d'une image qui l'identifie et doté d'une habileté singulière pour inventer des atmosphères grâce un admirable maniement de la composition, de l'espace pictural et d'un graphisme fin,
Macaparana perfore, coupe le papier avec art et crée des formes suggestives.
Il serait impossible de décrire n'importe quel aspect du Brésil sans l'intégration d'un son. Ce pays est par essence une source de richesse musicale et l'artiste n'y est pas étranger, il utilise cet
aspect comme une force créatrice dans son oeuvre. Toute son oeuvre est une recherche pour établir des liens profonds avec la musique.
Ainsi, dans l'oeuvre de Macaparana, les couleurs vibrent dans des structures linéaires, suspendues en équilibre par des lignes parallèles, concentriques, obliques, suivant une calligraphie abstraite
et géométrique en forme dansante sur la superficie. Cercles pleins ou vides, incisions rectilignes, formes blanches, noires, bleues, forment un nouveau langage musical. Situées dans l'espace avec un
sens arithmétique rigoureux, où rien n'est fortuit, elles guident un concert de création.
Un catalogue sera édité à l’occasion de l’exposition.
Commissaire associé : Patricia Aveina Navarro